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photo portrait Christophe Denizot dans son studio

Christophe Denizot

Compositeur - sound designer

Né en 1973 à Créteil, Christophe grandit près de la Défense, à Paris… Très tôt initié à la musique classique par son père, il fréquente des salles de concert comme Gaveau et Playel, découvrant ainsi, dès l'âge de trois ans, des ensembles symphoniques prestigieux. L'ampleur du son et des salles de concert l'impressionne, la stéréo, le panoramique sonore, l'espace… jusqu’à devenir une obsession. Début des années 90, à 17 ans, il s’installe à Grenoble et étudie les Industries Graphiques. Dès qu’il a trois sous de côté, il meuble sa chambre d’étudiant : un premier synthétiseur puis une guitare électrique, des pédales d'effets… Au cours de l’été 1995, il écoute de plus en plus de musique électronique, et fait une rencontre déterminante avec le groupe mythique français Total Eclipse & Juno Reactorqui qui a composé la B.O de Matrix. Dès lors, il change complètement son matériel et s’intéresse aux techniques du "sampling", achète un PC, une carte son… la première table numérique de l'époque, et travail sans connaître le mode pause. Vers la fin des années 90, il intègre comme compositeur-designer sonore une entreprise de multimédia. En 2005, il se lance en freelance. Aujourd’hui, il compose pour la publicité, la télé, Internet, et les films documentaires (dont neuf avec Seven Doc), des courts-métrages et dernièrement pour le spectacle "Poussières d'étoiles" du Cirque Arlette Gruss 2011.

  • En 1908, Camille Saint-Saëns a composé la première musique originale de l’histoire du cinéma pour L’assassinat du Duc de Guise, elle était jouée par un orchestre et suivait précisément chaque scène, n’autorisant aucune désynchronisation avec l’image... ça t’inspire quoi ?

J'ai un profond respect envers tous ces pionniers qui ont compris que le son avait une part extrêmement importante dans un film. David Lynch, par exemple, est à l'avant-garde du sound design. Il a toujours considéré que les petits sons dans un film faisaient tout. Le sound design est dans un film ce que la ponctuation est dans l'écriture d'un livre. Depuis une quinzaine d'année, le cinéma commence à s'intéresser à cette discipline qui, pour moi, est aussi importante que la composition pure d'un morceau. N'oublions pas les silences qui font également partie de notre métier, je ne m'étale donc pas davantage…

  • Quand tu as découvert les premières images du film Le Nid, tu disais avoir déjà des sons en tête. Les images te parlent, si oui dans quel langage ?

Dès lors que je suis convié à visionner les premiers rushs d'un film, c'est très excitant car la genèse du movie est devant moi. Mais le plus important, c'est l'échange avec le réalisateur… c'est ça que j'adore… Comprendre ce qui l'a poussé à faire tel plan, raconter telle chose et pourquoi ? Là, c'est très important car je me sens de plus en plus plongé, impliqué dans le film. La personne qui écrit un film passe parfois plusieurs années à le faire. En une minute, elle te laisse son bébé et te dit : « C'est à toi de jouer maintenant. » Dès lors, je peux rassembler toutes les informations que le réalisateur m'a donné et les fondre avec les images. Cela créé probablement un langage, mais cela a peu d'importance. ll est très difficile d'expliquer cette espèce d'équation. La réponse se trouve souvent dans le film, s'il est réussi. Propos recueillis par A.D.

Ses musiques de films produits par Seven Doc
Jean-Marc Boivin, extrêmement vôtre - 2006
Yves Tanguy - 2007
Baffin, l’île aux enfants - 2007
Des Hommes sur la Montagne – 2007
La voix des Pénélopes - 2008
Marcel Duchamp - 2010
Le monde de Gaston Rébuffat - 2010
Tant qu’il y aura des Gruss – 2010
Le Nid - 2010


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